L’électronique joue un rôle de plus en plus important dans les véhicules utilitaires

L'électronique joue un rôle de plus en plus important dans les véhicules utilitaires
Photo: EuroTransportMedia/Andreas Wolf

La maintenance des véhicules utilitaires a fondamentalement changé dans cette époque de l’électronique. Le réparateur continue à bien connaître les éléments techniques, tels que le moteur, le système de freinage, la transmission ou l’hydraulique. Mais, aujourd’hui, il s’est transformé de mécanicien en mécatronicien. La désignation du poste se rapporte au secteur de la mécatronique, l’association entre la mécanique et l’électrotechnique, ainsi que de l’électronique, complétée par les technologies de commande et de l’information. En outre, pour exercer ce métier, les candidats nécessitent des connaissances en hydraulique, en pneumatique et en technologie de commande.

Certaines universités et instituts techniques supérieurs en Allemagne, ainsi qu’en Autriche permettent l’obtention d’un diplôme d’ingénieur dans ce domaine. Au cours d’études en mécatronique, les matières principales sont les mathématiques, les mathématiques appliquées, la construction de machine, la thermodynamique, la mécanique des pannes, les commutations électroniques, la théorie des systèmes, l’électronique, la technologie de communication, la technique de régulation, le traitement numérique de signaux et la robotique. « Sur le fonctionnement fondamental, le moteur à combustion diesel moderne n’a que peu changé », explique Sven Reich. « Un piston se déplace dans un cylindre. Lorsqu’il descend, du diesel est injecté, lorsqu’il est en haut, la combustion a lieu », déclare ce jeune mécatronicien de formation de 27 ans de Münsingen dans le Jura souabe. Grâce à l’électronique, les moteurs sont en revanche bien plus efficaces. L’ordinateur de bord intègre toutes les grandeurs pertinentes pour le fonctionnement du moteur. Des capteurs enregistrent par exemple la vitesse de rotation, la température ou la position de l’accélérateur pour transférer les valeurs correspondantes à l’ordinateur de bord. Ce dernier calcule la quantité de carburant à injecter sur cette base. Ou il désactive l’alimentation en carburant en décélération sans réduire la puissance.

Maintenance des véhicules utilitaires : l’électronique prend la place de la mécanique

« L’électronique joue un rôle prépondérant dans la sécurité et le confort d’un camion. Elle a pris la place de nombreuses fonctions mécaniques », déclare M. Reich. Il donne l’exemple de la transmission automatisée, de la fonction Hill Hold, de l’assistant de changement de file ou du système de régulation automatique de la distance. L’époque où le développement de tels systèmes a d’abord été testé sur les VL haut de gamme avant d’être intégrés dans les PL normaux est désormais révolue.

« Le camion est dorénavant un véritable précurseur pour tout ce qui relève de la sécurité et du confort », tel M. Reich. L’électronique contrôle tout. Ainsi, le métier est devenu plus facile, mais également plus ennuyeux. Alors que le mécanicien automobile cherchait il y a peu de temps encore des indices pouvant mener à la panne, toutes ces étapes ont été supplantées par la connexion d’un ordinateur qui donne le diagnostic immédiatement. Le mécatronicien travaille moins de ses mains. Autrefois, les garages devaient démonter des boîtes de vitesses, les nettoyer et remplacer les couronnes de différentiel ou des bagues de synchronisation. Aujourd’hui, la boîte de vitesses est simplement démontée du camion avant d’être retournée au fabricant. En retour, l’on obtient une boîte entièrement révisée. Mettre les mains dans le cambouis n’est pas seulement devenu compliqué, mais également trop cher. Souvent, dix heures de main d’œuvre d’un mécatronicien coûtent en effet plus cher qu’une nouvelle boîte de vitesses.

De temps en temps, le mécatronicien ne peut toutefois pas s’empêcher de mettre la main à la pâte. Et notamment, lorsqu’il s’agit de véhicules en panne, comme l’explique Sven Reich. Le type de réparations à réaliser diverge en fonction de l’intervention et va de la panne de pneu au dommage moteur. Souvent, il apporte également son aide pour tous les problèmes de refroidissement. Si le camion en panne peut encore se déplacer et si la direction fonctionne, M. Reich s’occupe lui-même du remorquage. Dans les autres cas, il faut faire appel à un porte-camion. La réparation provisoire de petits composants nécessite souvent de la créativité. Ainsi, il shunte actuellement un interrupteur de ventilation en panne, en le court-circuitant et veille ainsi à la présence du signal nécessaire dans la gestion moteur. Le collant féminin pour remplacer la courroie de distribution fait cependant sourire ce jeune homme. « Même sur le plus petit moteur de camion, la courroie entraîne aujourd’hui au minimum trois roues ».